dimanche 1 février 2009

La Traversée de la ville - Michel Tremblay

Bon, je manque d'objectivité car je suis un inconditionnel de Michel Tremblay, vendu à l'avance. C'est rare que je ris quand je lis mais avec lui, je ris de bon coeur tellement les images sont précises, les dialogues vivants. Je lis pas; j'entends.
J'ai crains un peu au début du livre que c'était la même recette que le précédent de cette trilogie, soit La traversée du continent. Dans le premier, Nana faisait le voyage de la Saskatchewan à Montréal. Dans celui-ci, c'est Maria qui fait le voyage de Providence à Montréal. Paniquez pas, c'est pas ça le punch. Pensez au titre!
Mais quand même, v'là tu pas que la Maria prend le train et rencontre celui qui deviendra l'écrivain Howard Lovecraft. J'ai un peu paniqué parce que j'aurais été bien déçu s'il s'était fallu que ce soit une série de rencontres dans le train, copiant la recette.
Rien de tout ça. L'histoire est très différente, nous plonge dans le Montréal des années 1912-14, me rappelant à moi en tout cas, ces années que mes parents m'ont décrites alors qu'eux aussi avaient quitté leur milieu pour aller bosser à la grande métropole.
Comme dans la plupart des romans de Tremblay, il y a toujours des références au cinéma, aux salles de spectacles, cet univers qui le fascine tant. C'est ben de ses affaires s'il veut ploguer ça dans ses romans mais il arrive que ça sonne faux, mais pas trop. Exceptionnellement, y'a pas de tapette dans le roman même si ça passe proche à un moment donné, mais je vous en dis pas plus.
C'est un bon roman, ça vaut vraiment la peine mais je crois qu'il faut lire la trilogie au complet pour apprécier. Et je vous rappelle que je n'ai aucune espère d'objectivité quand il s'agit de Tremblay.

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