dimanche 1 février 2009

La consolante - Anna Gavalda

C’est bien connu, tous les auteurs cachent deux ou trois pourritures que les éditeurs ont refusé avant de finalement accepté celui qui leur a amené la célébrité. Habituellement, ils attendent d’avoir pondu 2 ou 3 succès pour ressortir ces torchons dont personne ne voulait quand ils étaient de tristes inconnus.

Anna Gavalda vient de sortir La consolante, à gros prix. Mais j’avais tellement hâte de la relire, ayant tellement aimé ses premiers livres, que j’ai acheté sans me poser la moindre question. J’ai lu jusqu’à la page 50 à grande peine. Ensuite j’ai relu jusqu’à la page 75 en me disant que c’est moi qu’est pas un bon lecteur. Je l’ai laissé sur ma table de nuit pour une semaine, l’ai repris, me suis obligé à continuer à le lire. L’ai oublié encore un peu. L’ai repris en me disant que je devais continuer à le lire pour ne pas avoir à l’apporter en vacances : c’est qu’il est gros en plus et il prendrait trop de place dans mes bagages. L’ai repris, dis-je, et me suis rendu passé la page 100. À me demander qui sont ces personnages ? De quoi ça parle ? Qu’est-ce qui se passe ? Se passe-t-il quelque chose ? Je suis convaincu que c’est le premier cornichon qu’elle a écrit et qu’elle vient de nous le refiler maintenant qu’elle est célèbre. Ou alors, elle est tellement contente qu’Ensemble c’est tout ait été tourné au cinéma qu’elle s’est dit qu’elle allait carrément écrire un scénario de film. Partout, c’est plein de détails cinématographiques agaçant. Et les personnages, ben je vous dis moi, faites-vous un arbre généalogique quand vous elle vous les décrit car c’est votre seule chance d’y comprendre quelque chose. Qui d’ailleurs, ne sont pas si importants que ça.

La vraie histoire commence à peu près aux deux-tiers de la brique. Et là ça devient intéressant. On peut oublier tous les autres personnages; ils n'ont plus aucune importance. Et s'ils en ont, on comprend qui ils sont avec le contexte, pas besoin de se retaper la cochonnerie du début. C'est très cinématographique, un peu cliché même, très contrée française telle qu'on la connaît, bref très Jean-de-Florette/Chocolat. Mais j'ai embarqué facilement, moitié content de retrouver la Gavalda que j'ai tant aimé, moitié heureux d'enfin comprendre quelque chose à l'histoire.

Maintenant que j'ai fermé le livre, je crois que toute la première partie sert à bien camper la désolation du personnage principal. C'était sans doute possible de le faire en moins de page mais le message passe. D'ailleurs, ce type, il cherche le bonheur jusqu'à la fin. Tiens, ça me rappelle quelqu'un...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire