mardi 21 juin 2011

La rêveuse d'Ostende - Eric-Emmanuel Schmitt

Il s'agit en fait de cinq nouvelles dont la plus longue porte le titre du recueil. On nage entre la fiction et la réalité, mais les histoires sont bien ficellées. L'histoire principale raconte le grand amour d'une propriétaire d'auberge claudicuante qui se dévoile peu à peu. On ne sait jamais si elle ment (elle pourrait être complètement folle après tout!) ou si elle dit la vérité. Sauf qu'à la fin, des événements nous font croire qu'elle (1) est encore plus folle qu'on le pensait (2) elle a dit vrai tout au long. À vous de le trouver :-)

dimanche 9 janvier 2011

Cinq secondes - Jacques Savoie

Moi je savais pas que Savoie faisait dans le polar. Alors j'ai acheté le bouquin sans savoir, parce que j'aime bien les polars. Celui-ci est pas mal intéressant, bien que c'est un peu agaçant de toujours savoir ce que tout le monde pense, alors que les uns les autres ne savant pas ce que les autres ne savent pas et que nous, le lecteur, on sait tout. Pas évident de maintenir du suspense dans ces conditions. Alors du suspence, il y en a pas beaucoup. C'est quand même un bon livre de vacances, l'histoire d'une pauvre fille qui a fait profiter d'elle pas mal et qui en avait mare. Mêlé à tout ça les déboires d'un chef de secteur handicapé qui tente de faire sa place auprès de ses subalternes, c'est quand même pas banal.

mardi 4 janvier 2011

Passage obligé - Michel Tremblay

Je l'avais acheté dès sa parution et je l'ai conservé précieusement avec l'intention de l'apporter en vacances pour le lire sur le bord d'une plage. J'ai attendu le 1er janvier et j'ai ouvert la couverture comme on ouvre un trésor. Je n'ai pas été déçu. C'est le quatrième de la série des aventures des Desrosiers et on y retrouve tous les personnages, et même un peu plus. On fait encore des allées retour entre Montréal et la Saskatchewan, ce qui me plait bien. On retrouve aussi les mystérieuses tricoteuses et je dois dire que ça m'a fait plaisir de tes revoir (ou peut-être de les voir pour la première fois?). Ce n'est pas révéler le punch que de regretter la mort de la grand-mère Desrosiers et de dire que Maria retrouve ses quatre enfants. Ce n'est pas révéler grand chose, car évidemment, tout ça ne se passe pas sans rebondissements. Un joyeux mélange de plusieurs personnages, un sens d'unité de plus en plus intéressant dans l'oeuvre de Tremblay.

vendredi 13 août 2010

Sous surveillance – Chrystine Brouillet

Elle m’en pond un à tous les étés et je pars avec ça dans mes bagages pour les vacances. Cette année n’a pas été une exception. D’emblée, je dois dire que je n’ai aucune idée de la signification du titre. S’il y a eu des personnes « sous surveillance », c’est vers la toute fin du roman, dans le dénouement final. Pas de quoi en faire un titre…
L’intrigue est probablement la plus ramifiée qu’elle ait produite. D’habitude, il y a bien quelques coups de dés du hasard, mais cette fois-ci disons que le hasard est présent pas mal souvent. Et on compte sur deux ou trois doigts de la main les personnages qui n’ont tué personne et/ou qui n’ont pas l’intention de le faire. C’est un peu troublant, presque décevant.
En même temps, tout ce qui me plaît de Brouillet y est : les référents de la ville de Québec, les personnages qu’on finit par aimer revoir et la vie personnelle de l’inspecteur Graham, à qui on finit par s’attacher. À ce niveau, on reste un peu en plan parce qu’elle ne voit même pas son mec.
Mais c’est une bonne lecture d’été, que je vous dis, sans objectivité aucune puisque je suis un vendu.

dimanche 8 août 2010

La maudite Québécoise - Janis Locas

Le titre évoque Geneviève, qui quitte son Q adoré parce qu'elle n'arrive pas à y dogoter un emploi. Elle se retrouve en pleine francophonie minoritaire où on l'embauche en lui faisant une confiance aveugle.
Geneviève décrit le monde associatif avec ses yeux de Québécoise et je lui donne raison la plupart du temps. Elle s'en prend aux consultants pour qui tout ça est une vache à lait, et une grosse vache naïve en plus! Ça m'a fait sourire à plusieurs reprises.
C'est un livre où il ne se passe pas grand chose, à l'image de la francophonie agonisante que l'auteure veut décrire. En même temps, elle ne cache pas son ignorance crasse et l'importance de tout ce qu'elle découvre en cours de route.
On ne sait pas trop bien comment le livre finit, mais bon.

lundi 28 juin 2010

Un été à Key West - Alison Lurie

C'est l'histoire du gars qui se sait atteint d'un cancer et qui décide de se suicider en cachette de sa femme, justement pour la ménager un peu, elle qui est si bonne pour lui.
Il essaie deux ou trois fois mais ça marche jamais pour une raison ou pour une autre et il doit toujours reporter ça. Si bien qu'il devient ronchonneux et que sa douce femme s'imagine qu'il ne veut plus d'elle, alors elle tombe dans les bras d'un autre, bien entendu. D'une autre, en fait. (Est-ce qu'on peut dire qu'elle tombe dans les bras d'une autre, puisqu'elle était dans les bras d'un homme avant?)
Ça se passe à Key West, ça m'a rappelé de bon souvenirs, c'est à peu près tout. Ça finit en queue de poisson comme si la mère Lurie elle avait décidé un bon matin de boucler l'affaire et d'envoyer ça à son éditeur.

samedi 9 janvier 2010

Voyeurs s'abstenir - François Gravel

On peut pas s'empêcher de penser à Péladeau en lisant ce roman. Tout tourne autour d'un vieux riche laid (vous voyez le lien), mais aussi d'un personnage que le romancier a créé et qui ressemblait à un vieux riche laid bien connu. On se retrouve dans une fiction qui ressemble à la réalité, basée sur une fiction qui ressemblait à la réalité. Dit comme ça, on dirait que c'est un roman mêlant en taboire, mais non, c'est pas mal facile à lire, c'est juste qu'on pense à Péladeau en le lisant. C'est comme ça.
C'est bien écrit, ça fait appel aux nouveaux moyens de communication, les courriels, et on s'y fait. Au début, ça me dérangeait les courriels dans les romans, mais il faut bien être de son temps et tout ça c'est normal dans le fond.
Je vous laisse là-dessus, c'est bon, lisez-le.